jeudi 10 février 2011

Billet de vacanciers. ''Nos vacances en Haïti - Novembre 2010''


Arrivée à l'Hôtel Kinam de Pétionville


Lorsque nous avons pris la décision d’acheter nos billets pour notre semaine de vacances en Haïti,  un double sentiment nous envahissait; pour Chandler, la hâte et le désir de voir pour la première fois le pays d’origine de ses parents; pour Stéphanie, de découvrir de magnifiques sites touristiques qui ne demandent qu’à être visités. 


D'autres parts nous étions également très inquiets quant à la situation très difficile qui sévit présentement en  Haïti : les cicatrices du séisme du 12 janvier dernier, l’épidémie de choléra et comme si cela ne suffisait pas, l’ouragan Thomas qui devait justement balayer la région Sud-Ouest du pays où notre voyage était prévu. Tout ceci, c’est sans compter les risques d’agitations et des manifestations possibles résultant des élections présidentielles qui se tiendront à peine 4 jours suivant notre retour à Montréal. De quoi dire que c’était un pensez-y bien !

Malgré tous ces éléments négatifs qui auraient bien pu nous amener à annuler notre voyage en Haïti, nous avons pris la décision d’y aller malgré tout !

Il fallait maintenant, à notre tour, convaincre nos proches, amis et connaissances de la logique et du bien fondé de se lancer dans une pareille aventure, ce qui n’a pas été de tout repos!
 « Êtes-vous certains que c’est prudent ou est-ce un moment propice pour aller en vacances en Haïti ?»; « Ne serait-il pas mieux de reporter votre voyage à plus tard ?»; « Ne craignez-vous pas de tomber malade à cause de l’épidémie qui sévit?» 

Malgré tous ces avertissements, nous avons tout de même décidé de faire le saut et de  partir à la découverte des merveilles cachées d’Haïti.

Plus de 500 photos plus tard, nous constatons que Haïti nous a emballés et ne regrettons pas notre décision.


Voici, en quelques mots et en quelques images, les événements de notre voyage qui ont retenu notre attention.


Arrivée à Port-au-Prince

À  notre arrivée, nos parents  nous accueillent par une belle journée ensoleillée et une chaleur réconfortante de plus de 30 degrés ! 


Nous sommes frappés par les réalités de Port-au-Prince : aéroport délabré, voyageurs entassés et service désorganisé.  

En sillonnant les rues étroites de la ville, à bord de la  camionnette 4 X 4 d' Antonio , un regain d’énergie et de vitalité nous envahit à cause du fourmillement des gens et le bruit des klaxons des voitures et des mobylettes se faufilant dans la circulation dense de Port-au-Prince.






Durant notre parcours, nous observions la désolation : les cicatrices laissées par le séisme. Les maisons entièrement détruites, les gens vivant sous des tentes de fortunes  sur des aires publiques. Qu’est-t-il advenu des milliards promis pour la reconstruction ?
« This is Port-Prince Baby! » s’exclame  Antonio, le « natif natal » de ce pays.



Route Nationale # 2



Paysage à couper le souffle, vue imprenable des majestueuses montagnes et l’étendue des lacs et de la mer des Caraïbes longeant les côtes de plusieurs villes du sud du pays.  Voici le spectacle que nous offre la route nous menant sur le chemin de la ville des Cayes. 







Séjour chez les Boyard-Villeneuve:



Située à la campagne, dans la localité de Labeyi, le bâtiment faisait partie  d'un domaine sur lequel  il y avait une usine d'extraction d'huile essentielle de vétiver.  


Cette maison, qui était  abandonnée depuis environ 17 ans, a été transformée pour répondre aux exigences de   ses nouveaux propriétaires.   Entourée d’une végétation luxuriante, il  fait bon y vivre et y séjourner.



Quelle fut notre surprise d’apprendre que nous devions prendre nos douches à l’eau froide!   Malgré ce léger désagrément, nous avons su profiter des bienfaits revigorants, en début et en fin de journée dans des températures chaudes et humides. 







Marché public de Chantal et son abattoir


On trouve  dans les marchés ruraux  des produits frais provenant de la région.  Selon le temps de l'année: papayes, corossols, mangues, cachimans, avocats, café, pistaches (arachides), mazonbelles, oranges sûres et douces, citrons verts, enfin une foule de fruits et légumes produits  en Haïti.  La région produit également du riz. 



Chaque semaine artisans et marchands se réunissent pour vendre leurs vivres.  Fins négociateurs et charmeurs dans l’âme!






Plage de Port-Salut, Dan’s Creek et la villégiature d’Abaka Bay à l’île à Vache

Ce que nous avons apprécié :

  • L’authentique Rhum Sour du restaurant Le Reposoir (Merci Jan-Ubè!) à Port-Salut
  • La propreté des plages : sur les plages privées, les employés s’affairent quotidiennement à nettoyer la plage et aussi les débris laissés par l’ouragan Thomas.
  • Les vues paradisiaques des sites : 5 étoiles!
  • L’aménagement et l’architecture de la villégiature d’Abaka Bay et de l’hôtel Dan’s Creek : Haïti a rien à envier à  plusieurs autres destinations touristiques les plus connues!
  • La gastronomie : les langoustes, le riz national, lambi grillé, griots, acras, piklies, légumes….on en rêve encore….
Hôtel Dan's Creek, Port-Salut
plage à l'Hôtel Abaka Bay, Ile à vache

Route de Port-Salut
Plage de Abaka Bay, Ile à Vache
Petits cottages sur la plage d'Abaka Bay

sur la route de Port-Salut

Plage d'AbakaBay, Ile à vache


« La vérité n’est pas dans les médias, les médias ne sont pas la vérité »
(Citation tirée de la série « The Unit »)

Pour connaître la vérité, il faut visiter Haïti. Certes vous trouverez des scènes de désolation, parfois frustrantes.  Mais il faut voir au-delà de tout cela.  Également, Il faut sortir de Port-au-Prince pour comprendre ce qu’est Haïti. 

Croire que l’aide humanitaire est la seule réponse pour sortir le pays de son marasme est de faire fausse route.  Au contraire, nous devons amplifier notre soutien envers le pays par le tourisme.  Haïti a les atouts pour redevenir, aux yeux du monde entier, une destination de choix.  Elle regorge parmi les plus beaux attraits naturels.  Il suffit d’ajouter la volonté politique dans l’équation!

En attendant la venue d’un gouvernement éclairé et compétent, il ne faut pas s’empêcher de visiter le pays. Passer ses vacances en Haïti favorise la stimulation de l’économie locale (consommation des produits locaux, achat de souvenirs, création d’emplois, etc.)

En somme, ce fut une véritable tournée des Grands Ducs du Sud d'Haïti! Nos hôtes nous en ont  mis plein la vue. Il ne nous restera à voir que quelques autres facettes de la région (exemple : grottes, chutes d’eau, parc national) et à visiter les autres départements du pays.

Diane et Antonio, nous  nous prenons à l’avance : svp, demandez à Guerty de 'booker' notre chambre pour l’an prochain!

Un gros merci à nos GEO et chauffeur privé : Diane et Antonio!  



Stéphanie et Chandler



dimanche 6 février 2011

Découvrons le secret du bon café haïtien

Ce matin,  flottait dans l'air, un délicieux arôme de café fraîchement torréfié...

Qu'à cela ne tienne...  j'ai suivi mon nez  jusqu'à ce que je trouve quelle voisine agrémentait mon réveil et embaumait mon jardin...

Je vous emmène donc faire une visite chez ma voisine d'en face....je vous emmène chez Venette.

Venette et sa famille tiennent un petit commerce  'Duland Multiservice' à St-Félix en face de Labeyi.



- Bonjou Venette!  Kouman ou yé?
- N ap fè ti efò...

Venette se fait aider pour préparer assez de café pour 3 ou 4 jours.  Elle en vend par petit sachet de
 250 g  au prix de 50 gourdes (10$ Haïtien = 1,25$US).  Elle achète son café non torréfié au marché de Chantal à 3 km.


Elle doit d'abord bien le nettoyer et le laver.


On s'assure que le feu est toujours alimenté de petit bois.


Puis Venette remue les grains dans le chaudron avec une cuillère en bois afin que le café grille uniformément.



Venette grille le café jusqu'à ce qu'il soit  noir.  Puis elle le laisse refroidir. 


Une fois refroidi, le café grillé est remis dans le chaudron avec du sucre.  Lorsque le mélange est chauffé et
refroidi, il en résulte des morceaux secs de café enrobé de sucre.



Le café est maintenant prêt à être pilé au mortier pour être réduit en fine poudre.

                


Et puis, finalement, Venette passe le café au tamis.



Mèsi anpil Venette ... n a wè pi ta!

Venette et sa petite fille Maïka

samedi 5 février 2011

Ma voisine et amie Youyou nous invite chez elle.

Youyou nous accueille chez elle.

Les  maisons à la campagne sont toujours peintes de couleurs vives.

Youyou habite une maison de grandeur moyenne comprenant un salon, une cuisine,




3 chambres. Dehors,  derrière la maison, on y trouve une cuisine d'été, une douche, un cabinet d'aisances.
Et puis un grand glacis où l'on peut faire sécher le riz, le petit mil ou égrener les épis de maïs  pour les mettre en sac.  Contrairement à beaucoup d'habitants ici, elle a de l'électricité.


cuisine d'été


La cour avec la cage à poule
Dernièrement, elle a entrepris, avec sa famille, la construction d' une ''choucoune''.  La choucoune est un abri de jardin recouvert d'un toit de paille ou de vétiver...    Au jardin, c'est le lieu de rencontre par excellence des parents et amis.

La 'choucoune' en contruction

Le toit de paille diminue beaucoup la chaleur et procure de la fraîcheur... tellement nécessaire dans une pays où le soleil brille tous les jours ... (ou presque).


Mèsi anpil Youyou!  N a wè pi ta ...