jeudi 27 octobre 2011

À Port-au-Prince, l'immobilisme...

6 mois ont passé depuis mon départ d'Haïti.  SIX MOIS.  C'est court et c'est long à la fois.  Dans 3 mois, ça fera 2 ans que le terrible séisme qu'on appelle ici GOUDOUGOUDOU a sévi.  Six mois pour Haïti, c'est extrêmement court compte tenu du chaos dans lequel le pays vit ... depuis combien d'années déjà ?

À mon arrivée, je m'attendais à quelques petits signes d'améliorations à Port-au-Prince. RIEN. Je n'arrive pas à y croire.  Vivant dans le Sud d'Haïti, à 4h30 de route, je me suis dit que je n'avais pas bien regardé, pas bien vu.  Je veux y retourner bientôt pour parcourir plus de rues, plus de quartiers.

Car, quelle déception!

Déjà à l'aéroport, la même attente de 2 heures pour recevoir nos bagages, le même chaos;  les mêmes bâtiments craquelés, fissurés qui auraient dû d'hors et déjà être rebâtis ou du moins réparés.




Les mêmes parcs squattés par les abris de fortune des infortunés du tremblement de terre.   Comment se peut-il qu'on ait pas encore réussi a mettre sur pied un système efficace pour la cueillette des ordures ?
Et ces bouchons de circulation interminables.  Rien ne semble fonctionner.

Port-au-Prince est une ville impossible.  L'extrême indigence de sa population conjuguée à l'inaction de ses gouvernants depuis des dizaines d'années en fait un véritable enfer.