dimanche 9 janvier 2011

L'agriculture en Haiti ... pas facile !

Un des aspects les plus tristes en Haïti réside dans le fait que de nombreuses  terres agricoles appartiennent  à des Haïtiens vivant à l'étranger.  Conséquences:   ces terres  ne sont pas cultivées ou sont cultivées avec peu de moyens, souvent de façon archaïque.

Les labours se font encore à l'aide de boeufs


Depuis que nous nous sommes installés en Haïti, nous tentons de faire du développement agricole sur notre propriété.  Ne connaissant absolument rien à l'agriculture, nous apprenons sur le tas ... à la dure:   en nous informant, en embauchant des techniciens en agronomie ou des agronomes;  en allant consulter des organismes qui s'investissent en Haïti depuis plusieurs années.  Nous sommes déterminés à ce que notre terre produise coûte que coûte.

Inutile de vous dire que nous avons souvent été déçus et avons  essuyés plusieurs échecs depuis deux ans....  Par exemple, il y a un an, on achetait un tracteur d'occasion (notre rêve.... enfin,  nous pourrions labourer la terre sans avoir recours à des boeufs....)  Mais déception.... le tracteur n'était pas du tout conçu pour le type de sol de la région; de plus, le distributeur n'avait aucune pièce de rechange disponible lorsqu il y avait un bris!

Et puis cette période ou nous avons cultivé du maïs mais étant donné que la République Dominicaine faisait
du ''dumping'' de leur produit en Haïti, le prix de vente était moindre que le coût de production !!!

Et que dire de la production de riz.... Comment voulez -vous que les paysans arrivent à vivre de leur travail quand le riz importé des Etats Unis à un coût moindre que le riz qu ils produisent localement?


Chez nous, les marchandes viennent ramasser elles-mêmes les patates pour les vendre dans les marchés publics.  

Les marchandes achètent les légumes par ''rang'' 


Un employé de la ferme nettoie les jeunes plants de bananiers pendant que les marchandes sont au champ.

Les marchandes repartent avec les patates qu'elles ont ramassées.




Petits et grands participent au travail

La récolte du petit mil

Le ramassage des épis de maïs séchés au soleil

La bananeraie
Régime de bananes
La récolte du maïs


Le battage des épis de maïs

La récolte des oranges

 

En février les manguiers sont chargés de mangues

 L'agriculture est intensive du mois de novembre au mois de mai.  Durant l'été, étant donné que les paysans n'ont pas d'équipement sophistiqué pour arroser leurs terres, il est impensable de cultiver la terre.  Les paysans sont toujours à la merci des aléas de la météo... pluies torrentielles, ouragans, cyclones, sécheresse.

Ils n'ont aucune aide gouvernementale.  De plus, compte tenu qu'ils ne sont pas organisés pour exporter leurs produits, ils les vendent aux marchés locaux .  Ils vendent donc leurs productions à des prix
très bas, accessibles à la population locale.  Le revenu moyen est de moins de 2$ par jour....  

Bon, obstinément nous continuons... En ce moment, nous cultivons les bananes, les patates, le petit mil, le manioc, les mangues, pois.  Cette année, nous avons investi dans une plantation de manguiers et comptons nous joindre à une nouvelle association de producteurs de fruits.

1 commentaire:

  1. Bonjour,
    Bonne année 2011 et meilleurs voeux. Merci de nous faire partager votre expérience là-bas.
    Je suis votre blog depuis peu et c'est un réel plaisir.

    Bonne continuation,

    Cordialement
    Samanta

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